OBJECTIVE: To measure socioeconomic inequalities and differential risk in infant mortality on national and regional levels in Chile from 1990 to 2005, and propose new policy targets. METHODS: The study analysed Chilean vital events registries from 1990 to 2005 for infant mortality by maternal education, head of household occupational status, cause, age and location of death. Annual infant mortality rates and relative risk were calculated by maternal education and head of household occupational status for each cause and age of death. Socioeconomic inequalities were then mapped to 29 regional health services. FINDINGS: Reductions in the national infant mortality rate were driven by reductions among highly educated mothers, while recent stagnation in the national rate is caused by high levels of infant mortality among uneducated mothers. These vulnerable households are particularly prone to infant mortality risk due to infectious disease and trauma. We also identify clustering of high socioeconomic inequalities in infant mortality throughout the poorer north, indigenous south and densely populated metropolitan centre of Santiago. Finally, we report large inequities in vital statistics coverage, with infant deaths among vulnerable households much more likely to be inadequately defined than in the remaining population. CONCLUSION: These results indicate that the socioeconomically disadvantaged in Chile are at a significantly higher risk for infant mortality by infectious diseases and trauma during the first month of life. Efforts to reduce national infant mortality in Chile and other countries must involve policies that target child survival for at-risk populations for specific diseases, ages and locations.
OBJETIVO: Medir las desigualdades socioeconómicas y el riesgo diferencial en mortalidad infantil a nivel nacional y regional en Chile entre 1990 y 2005 y proponer nuevas metas de política. MÉTODOS: A partir de registros de eventos vitales del país correspondientes al periodo de 1990 a 2005, se analizó la mortalidad infantil en función de la educación de la madre, la situación laboral del cabeza de familia, la causa, la edad y el lugar de la defunción. Se calcularon las tasas anuales y el riesgo relativo de mortalidad infantil en función de la educación de la madre y de la situación laboral para cada causa y edad de fallecimiento. Sobre esa base, se mapearon las desigualdades socioeconómicas en 29 servicios regionales de salud. RESULTADOS: Las reducciones de la tasa nacional de mortalidad infantil se debieron a la disminución conseguida entre las madres con alto nivel de estudios, mientras que el estancamiento reciente de esa tasa se debe al elevado nivel de mortalidad infantil registrado entre las madres sin estudios. En estos hogares vulnerables se observa un riesgo especialmente elevado de mortalidad infantil por enfermedades infecciosas y traumatismos. Detectamos además agrupamientos de gran desigualdad socioeconómica en las zonas más pobres del norte, las comunidades indígenas del sur y el centro metropolitano densamente poblado de Santiago. Por último, informamos de importantes inequidades en la cobertura de las estadísticas vitales, toda vez que las defunciones de lactantes que se producen en los hogares vulnerables suelen estar descritas con menos precisión que en el resto de la población. CONCLUSIÓN: Los resultados indican que las clases desfavorecidas de Chile están expuestas a un riesgo significativamente mayor de mortalidad infantil por enfermedades infecciosas y traumatismos durante el primer mes de vida. Los esfuerzos orientados a reducir la mortalidad infantil en Chile y en otros países deben incluir políticas focalizadas en la supervivencia infantil en poblaciones de riesgo caracterizadas por enfermedades específicas, por la edad y por el lugar geográfico.
OBJECTIF: Mesurer les inégalités socioéconomiques et les variations du risque de mortalité infantile aux niveaux national et régional au Chili entre 1990 et 2005 et proposer de nouveaux objectifs pour les politiques sanitaires. MÉTHODES: L’étude a analysé les registres d’état civil chiliens entre 1990 et 2005 pour déterminer la mortalité infantile par niveau d’éducation de la mère, statut professionnel du chef de famille, cause, âge et lieu du décès. Pour chaque cause et âge de décès, les taux annuels de mortalité infantile et les risques relatifs ont été calculés par niveau d’éducation maternelle et par statut professionnel du chef de familles. On a ensuite dressé la carte des inégalités socioéconomiques en fonction des 29 services de santé régionaux. RÉSULTATS: Les baisses du taux de mortalité infantile national étaient liées à des baisses du taux de mortalité infantile chez les femmes bénéficiant d’un niveau d’éducation élevé, tandis que la stagnation récente du taux national était imputable à de forts niveaux de mortalité infantile chez les femmes non éduquées. Les foyers vulnérables concernés étaient plus exposés au risque de mortalité infantile par maladie infectieuse ou traumatisme. Nous avons aussi relevé une concentration de fortes inégalités socioéconomiques en matière de mortalité infantile dans le nord du pays plus pauvre, dans la partie sud du pays peuplée d’indigènes et dans la conurbation à forte densité de population de Santiago. Enfin, nous signalons d’importantes inégalités dans la couverture par les registres d’état-civil, le nombre de décès infantiles parmi les foyers vulnérables ayant une probabilité nettement plus forte d’être mal défini que dans le reste de la population. CONCLUSION: Ces résultats indiquent que les habitants socioéconomiquement désavantagés du Chili sont exposés à un risque significativement plus élevé de mortalité par maladie infectieuse ou par traumatisme pendant leur premier mois de vie. Les efforts pour réduire la mortalité infantile nationale dans des pays comme le Chili doivent comprendre des politiques visant la survie des enfants parmi les populations à risque exposées à des maladies et appartenant à des classes d’âge et à des lieux spécifiques.